Aujourd’hui, je vais vous parler d’une de mes plantes préférées : ces « plantes de rien », comme disait ma grand-mère, qui sont de grandes médicinales oubliées, j’ai nommé : le pissenlit !
Parfois, quelqu’un me demande une plante du bout du monde en boutique, et quand je lui répond « vous n’avez pas essayé le pissenlit, tout simplement ? », la personne me regarde interloquée, en se demandant si je ne plaisante pas ? Est-ce qu’on a besoin d’un herboriste pour conseiller du pissenlit, du cassis, de la lavande ou de l’ortie, franchement ?
Pourtant, à bien y regarder…. le pissenlit est LE grand dépuratif de la sortie de l’hiver, mais c’est aussi un grand diurétique, qui nettoie le foie, et qui est très riche en vitamines. C’est également une plante utile au jardin et bonne à utiliser en cuisine, bref, on ferait mieux de lui prêter un peu plus d’attention !
BOTANIQUE
Le Pissenlit passe souvent inaperçu car il pousse spontanément dans bon nombre de nos contrées, voire partout dans le monde ! C’est une plante herbacée vivace dont la fleur jaune se transforme en une jolie boule duveteuse à maturité, sur laquelle les enfants adorent souffler..
Elle est répandue dans les champs, les prairies, les chemins, les talus, mais aussi dans les endroits humides, en ville, bref, partout !
La plupart des plantes ont besoin d'un climat très spécifique pour pousser, mais le pissenlit, lui, s'adapte aux environnements les plus variés. par conséquent, où que vous soyez et quelle que soit la saison, vous avez toutes les chances de le rencontrer dans les parages. Faites le test : allez faire une balade et tentez de dégoter cette « mauvaise herbe » en or dans la nature - ville ou campagne, peu importe, vous avez 99% de chances d’en trouver !
De plus, c’est une plante que l'on rencontre tout au long de l’année.
De son nom scientifique Taraxacum officinale, le Pissenlit a énormément de noms communs, le plus célèbre étant Dent de Lion (c’est de là que vient son nom en anglais : « Dandelion »), qui fait référence à la forme très dentelée de ses feuilles.
A chaque étape de sa vie correspond un nom :
Mais on l’appelle aussi Florin d’or (pour ses merveilleux capitules de fleurs jaune d’or),, Laitue de chien, Cochet, Cochonnet, Topinet, Groin de porc, Chandelle (quant il n’y a plus que ses aigrettes prêtes à s’envoler); Tête ou couronne de moine (parce qu'il est chauve quand il a perdu ses aigrettes), ou encore Salade de taupe, Chopine, Cochet ; Doudou, Fleur des beaux garçons, Horloge du berger, Lait d’âne, Laitue de chien, Pichaulit, Pistelon, Tête de moineau.
Les hommes ont de tout temps reconnu ses vertus médicinales : « Pisse au lit » renvoie bien sûr à ses propriétés diurétiques. Et son nom latin est de racine grecque qui signifie « guérit les troubles des yeux ».
Le Pissenlit appartient à la famille des Astéracées (anciennement les Composées), une des familles les plus récentes, et donc les plus complexes, de l’arbre d’évolution phylogénétique des plantes.
Probablement originaire de l’Europe de l’Ouest, il s’est disséminé presque partout dans le monde. Il peut atteindre 50cm de haut, il comporte une à tige creuse, qui comporte un capitule solitaire plat et de couleur jaune : ce sont là ses fleurs, qui sont ligulées, qu’on trouve de mai à novembre.
Un capitule jaune n’est pas une fleur, mais un bouquet de fleurs !!
En herboristerie, on dit que ce sont des fleurs qu’aiment offrir les avares…
C'est une plante particulièrement vivace, avec une souche épaisse et une racine très importante et « pivotante », qui peut descendre jusqu'à 50 cm dans le sol. Ses feuilles, sont disposées en rosettes et réparties de façon inégale, en triangle, de manière « basale » (en bas).
Le pissenlit est une plante à latex, on en trouve dans toutes les parties de la plante, mais ce lait ne brûle pas la bouche, il est juste un peu amer. Pourquoi fait-il ça ? Le latex du pissenlit a pour effet de repousser les limaces et les escargots, qui se contentent de manger les vieilles feuilles un peu pourries du dessous. Par contre, les lapins, les vaches ou les chevaux en raffolent …et le pissenlit s'en trouve plutôt bien, car plus il est brouté, mieux il repousse !
Ses fruits sont des akènes brun doré, avec un « pappus » blanc en entonnoir qui leur permet de se faire très facilement disperser par le vent… ou le souffle des humains !
Le Pissenlit est riche en fer, en calcium, en potassium, en cuivre, en silice et en manganèse, mais aussi en vitamines B, C, D et K, en acide gras et en antioxydants (notamment des flavonoïdes et des caroténoides). Quant à la racine, elle renferme, en plus des principes amers, de l’inuline et des sucres complexes, des substances qui favorisent la multiplication de bactéries intestinales bénéfiques. Bref, c’est une bombe à vitamines, minéraux, oligo-éléments et nutriments végétaux !
HISTOIRE
Le Pissenlit est connu et révéré depuis l’Antiquité. Dans la mythologie grecque, c’est la plante d’Apollon, fils de Zeus et maître de la lumière. Dieu-Soleil, Apollon vole dans le ciel sur son char et représente la course du soleil : la légende dit que c'est de la poussière légère soulevée par les roues de son char qu'est né le pissenlit dont la fleur jaune d’or se referme au coucher du soleil.
Dans la mythologie grecque, Hécate, la déesse de la Lune donne des pissenlits à manger à Thésée. Elle le nourrit ainsi pendant trente jours afin qu'il devienne assez puissant pour tuer le Minotaure, ce monstre à corps d'homme et à tête de taureau.
L'utilisation du pissenlit comme plante médicinale trouve aussi ses origines dans l'Antiquité grecque. Cependant, les premières véritables utilisations du pissenlit remontent au XVIe siècle, durant lequel les médecins l'utilisaient pour soigner les maladies du rein. Le pissenlit a ensuite été employé pour soigner les troubles de la vésicule biliaire, pour faire baisser la fièvre, lutter contre la rétention d'eau, les rhumatismes ou les problèmes de peau.
Chez les Celtes, le pissenlit était la plante tutélaire de Brigantona ou Brigid, Déesse de la Nature (excusez du peu) car la fête qui l'honore est Imbolc (2 février) et est liée à l’arrivée du printemps et à la période de lactation des brebis. Ainsi le pissenlit lui est associé en raison de la sève blanche qui s'écoule de sa tige lorsqu'on la casse.
Autour de l'an 1 000 de notre ère, les médecins arabes mentionnaient aussi les vertus médicinales du pissenlit dans leurs écrits, et plusieurs tribus amérindiennes comme les Iroquois et les Ojibwés l’employaient pour soigner. Les Iroquois attachaient à la racine du pissenlit un symbolisme de nature sexuelle. Lorsqu'on trouvait une racine dont une branche évoquait la forme d'un pénis, on pouvait la lancer par derrière en prononçant le nom de la personne désirée. De même on pouvait faire bouillir une paire de racines poussant entremêlées, puis se laver le visage et les doigts avec l'eau de cuisson, ce qui était censé rendre sexuellement irrésistible.
En Chine cette plante était même vue comme un remède majeur, pour soulager les patients atteints de cancers ou d’hépatites. Là-bas, on emploie la variété Taraxacum mongolicum depuis très longtemps pour traiter l’hépatite, le cancer, diverses affections de la glande mammaire (inflammation, mauvais écoulement du lait maternel, cancer du sein) ainsi que pour améliorer la résistance immunitaire aux infections des voies respiratoires.
L’usage du pissenlit est reconnu dans de nombreuses pharmacopées officielles (Inde, Autriche, République tchèque, Grande-Bretagne, Allemagne) et il a fait partie de la pharmacopée américaine.
Mais il n’y a pas que les propriétés médicinales :
- on utilisait aussi le Pissenlit à des fins cosmétiques, pour enlever les taches de rousseur (sans garantie, hein…), on faisait un décocté de fleurs, qu’on utilisait en compresses sur la peau.
- selon les régions du monde, le Pissenlit est une plante plus ou moins appréciée pour son utilisation culinaire : au XIXe siècle, les Suisses appellent le pissenlit « franzosalat », tellement ils étaient étonnés de voir les français consommer cette plante en salade !
- surtout, de partout, on a fait du pissenlit un objet de divination : il est courant de faire un vœu lorsque l'on souffle sur les pistils du pissenlit. Le rituel est similaire à celui de la lampe à huile, de l'étoile filante ou du bouton d’or. Selon les lieux et les époques, on souffle une seule fois sur la boule en question : si toutes les graines se dispersent, la réussite du projet formé est immanquable ; mais s'il reste seulement une graine attachée au réceptacle, c'est qu'on ne doit avoir aucun espoir d'arriver à ses fins.
Une consultation analogue est usitée en Savoie, où la fleur de pissenlit s'appelle Inà (lune). Lorsque les enfants s'amusant à la campagne craignent que leurs parents n'aient besoin d'eux pour quelque petit service, ils soufflent très fort sur cette lune si tous les pétales s'envole, leurs parents les réclament et il faut partir au plus tôt sinon, et quand bien même il ne resterait qu'un seul pétale, ils continueront leurs jeux sans inquiétude. Une autre tradition ancienne voulait que le pissenlit en fruit servit de présage aux jeunes filles à marier : les jeunes filles d'autrefois soufflaient sur la tête du pissenlit pour faire s'envoler toutes ses graines. Autant de fois elles soufflaient, autant d'années elles attendront un époux...
Le latex du pissenlit devient extensible en durcissant. Il pourrait même servir à faire des élastiques, ou des balles de caoutchouc. En Russie, on a essayé de l'utiliser pour fabriquer du caoutchouc. Mais on a abandonné car les pissenlits étaient trop difficiles à ramasser.
Enfin, on peut noter que dans le calendrier républicain français, le 26e jour du mois de ventôse, est officiellement dénommé jour du Pissenlit.
CUEILLETTE
On trouve bien sûr des pissenlits quasiment partout dans la campagne. Cependant en avoir dans son potager se justifie pleinement : vous vous assurez ainsi une salade sans pesticides et les fleurs éclatantes sont très mellifères.
Le Pissenlit préfère le soleil pour un bon épanouissement de ses fleurs. Mais, très rustique, pousse aussi à l’ombre et quasiment en toutes terres sauf quand elles sont trop sèches : vous aurez alors des plantes dures et amères…
Le pissenlit stimule la croissance de la plupart des végétaux sous forme d’infusion ou de purin. Il faut compter 1,5 kg de plantes, racines comprises, pour 10 litres d’eau. On laissera macérer pendant une dizaine de jours avant de diluer la préparation au cinquième pour la pulvériser sur les plantes à traiter.
Le Pissenlit pourra être récolté en début de matinée, après que la rosée se soit évaporée, car c’est à ce moment de la journée que le pissenlit renferme le maximum d’éléments nutritifs : au printemps lorsque les feuilles sont jeunes et au goût tendre pour les manger en salade. Si vous souhaitez les manger cuites, récoltez-les quand bon vous semble !
On mange aussi les fleurs, elles se cueillent entre avril et septembre. Coupez-les simplement avec vos doigts, si vous ne voulez pas qu'elles repoussent au même endroit, il faut arracher les racines, absolument TOUTES les racines.
Les racines, elles, se ramassent à l’automne, période où elles sont le plus chargées en principes actifs.
CUISINE
Dans le pissenlit, rien ne se perd, tout se cuisine !
On le consomme de différentes manières.
Au printemps et tôt en été, les jeunes feuilles du pissenlit sont servies en salade ou blanchies comme des épinards et font le délice des humains depuis des siècles.
Sur le reste de l'année, il faut les consommer cuites car elles deviennent amères. Elles sont souvent cuisinées en soupe ou poêlées. Les fleurs sont utilisées pour faire du miel de pissenlit.
On peut aussi en faire un substitut de café en faisant sécher et rôtir la racine. D’après les amateurs, il parait que c’est ce qui se rapproche le plus du goût du café.
Traditionnellement, on récoltait les fleurs pour en faire un vin qu'on disait fortifiant et qu'on servait volontiers aux malades et aux convalescents.
Recette du vin de Pissenlit :
250 g de fleurs séchées, 3,750 kg de sucre, 375 g de raisins secs, 1 gousse de vanille, 1 citron en tranches, 1 noix de levure de bière, 10 l d’eau.
Faire bouillir les fleurs dans 10L d’eau ; ajouter le sucre et le reste des produits ; laisser en bonbonne 2 mois, ne pas boucher mais couvrir d’un chiffon ; passer et mettre en bouteilles ; consommer frais.
PROPRIÉTÉS ET UTILISATIONS
Le pissenlit possède de nombreuses propriétés, entre autres celle d'être un dépuratif, un diurétique, c’est aussi une plante qui aide à la digestion, apaise le foie et qui est très efficace contre les calculs biliaires et rénaux. Elle est aussi utile contre l'inappétence ou certaines maladies de la peau.
« Le pissenlit rince le filtre rénal (feuilles) et essore l’éponge hépatique (racines) » disaient les médecins d’autrefois…
Les herboristes attribuent les effets bénéfiques du pissenlit aux principes amers qu’il contient. Comme on le disait tout à l’heure, ses feuilles et sa racine renferment une étonnante variété de minéraux, de vitamines et d'autres composés qui expliquent ses propriétés, sachant que feuilles et racines ne contiennent pas tout à fait les mêmes et donc que l’on utilisera l’un ou l’autre selon l’effet que l’on recherche.
Les feuilles contiennent beaucoup de lactones sesquiterpéniques (les fameux principes amers) et des anti-oxydants. La racine, elle, sera plus riche en mucilages (adoucissants), en polysaccarides (notamment en inuline, très bonne pour le transit) et en sels minéraux.
Au niveau digestif, les feuilles (ou les fleurs) de pissenlit permettent de traiter l’inappétence et les troubles digestifs en général. et les troubles hépatiques, grâce à leur effet cholérétique (évacuation de la bile). C’est un tonique amer et dépuratif qui améliore la digestion dans son ensemble, et permet d’améliorer le métabolisme des sucres et des graisses, donc intéressante dans l’accompagnement du diabète, surtout quand le diabète est accompagné d’un excès de cholestérol (le pissenlit est d’un effet remarquable dans ce genre de cas !).
C’est un excellent diurétique (« pisse-en-lit ») et laxatif léger, qui permet d’améliorer les problèmes de transit et la constipation, même chronique. On n'a pas encore élucidé le mécanisme à la base de l’effet diurétique de la feuille de pissenlit. En revanche, en raison de sa richesse en potassium, la plante possède un avantage certain sur les autres diurétiques. En effet, contrairement à la plupart d'entre eux, les feuilles de pissenlit ne provoquent pas de perte de potassium par les reins, selon des essais sur les animaux.
Son effet diurétique a une autre vertu : il permet de traiter l'hypertension artérielle, l'insuffisance cardiaque.
La racine de pissenlit, de plus, est un cholérétique doux, et surtout un cholagogue qui augmente considérablement le volume de la bile : le pissenlit est l’ami du foie, qu’il nettoie et aide dans son travail ! Il aide aussi en cas d’insuffisance hépatique.
Il favorise aussi l’élimination de l’acide urique et du cholestérol. Bon à savoir pour les personnes qui souffre de la goutte (concentration d’acide urique dans les articulations). C’est également un bon nettoyant des articulations, préconisé dans les maladies rhumatismales.
De plus, le pissenlit prévient les problèmes rénaux : il est très utile en cas d’insuffisance urinaire ou de calculs biliaires. Il est efficace aussi en cas de cystites. Dans ces cas où il est souhaitable d’augmenter l’élimination de l’urine, on utilisera plutôt les feuilles.
Enfin, au niveau de la sphère cutanée, le pissenlit est d’une grande aide pour soulager les maladies de peau (dermatoses, eczéma, dartres, acné) et il estompe aussi la cellulite.
Pour résumer, le pissenlit est un puissant tonique, qui « nettoie le sang » et favorise en outre la circulation sanguine. Le pissenlit est souvent utilisé en complément d’autres plantes qui vont déloger et dissoudre les toxiques mais ne sont pas capables de les évacuer. Le Pissenlit, lui, va permettre de les éliminer. On utilise donc très souvent le Pissenlit en association avec d’autres plantes, choisies en fonction de l’effet recherché (foie, peau, digestion…).
Par exemple, voici une formule de tisane détox très globale : pour nettoyer le foie et les reins, réguler la digestion et lutter contre l’excès de cholestérol.
Mélanger 40 g de racines de pissenlit, 30g de chiendent, 30 g de romarin, 30 g de feuilles d’ortie et 10 g de réglisse.
Mettre 1 cuillère à soupe du mélange pour ¼ de litre d’eau froide et porter à ébullition moins d’1 minute. Laisser infuser encore 10 minutes hors du feu et filtrer. Boire 1 bol le matin et 1 bol le soir pendant 10 jours.
Et voici une tisane dépurative plus axée Peau :
Préparer le mélange de racines de : pissenlit : 40 g, bardane : 40 g, pensée sauvage : 40g ; 4 cuillères à soupe pour 1 l, ébullition 3 min, infusion 10 min ; à boire dans la journée, 25 jours par mois, par cure de 3 mois.
Le Pissenlit est aussi très intéressant pour traiter les problèmes de peau en externe : cors, poireaux, verrues… C’est mieux de travailler avec du suc de pissenlit frais, on en couvre le cor ou la verrue, on applique un pansement toute la nuit et on renouvelle jusque’à guérison. Mais je trouve la Chélidoine plus efficace, tout de même…
Enfin, des recherches menées actuellement sur le Pïssenlit donnent de grands espoirs au niveau de la recherche contre le cancer. En effet, une synthèse scientifique publiée en 2006 souligne que les données issues de modèles cellulaires et animaux confirment les vertus antioxydantes, anticancer et antidiabétiques du pissenlit et de ses composés naturels.
De plus, selon une étude menée par à l’université de Windsor au Canada, les racines de pissenlit seraient bien plus efficaces que la chimiothérapie. ! L’extrait de racines de pissenlit a des effets cytotoxiques qui pourrait tuer jusqu’à 96% des cellules de la leucémie myélomonocytaire chronique (forme de cancer du sang) 48 heures seulement après assimilation. Affaire à suivre, donc…
Précautions d'emploi du pissenlit :
Aucune toxicité particulière n’est relevée à propos du Pissenlit dans les doses recommandées (30 g pour les feuilles et 15 g pour les racines), sinon risques de brûlures d’estomac.
Il faut juste faire attention en cas de calculs biliaires, où il est préférable de rencontrer un médecin au préalable (risque de coincer les calculs).
En cas de grossesse, d'allaitement, de maladie cardiaque ou rénale, on évite de le prendre en cure, par précaution.
Par ailleurs, toutes les personnes allergiques aux plantes de la famille des Astéracées (comme la marguerite) doivent consulter un médecin au préalable. L'usage du pissenlit peut provoquer des allergies cutanées, à cause du latex de la tige, mais cela reste très peu répandu.
SYMBOLISME
Beaucoup de notions sont associées au Pissenlit :
1/ Complétude et harmonie qui part du centre
Car la fleur de Pissenlit, qui est un soleil, devient une voie lactée, un monde d'astres, après la floraison. Tout en elle est unité et radiation : il se révèle partout comme une incarnation de l'unité et constitue une image éloquente de la perfection dans la beauté et dans la simplicité, de l’état d’harmonie.
Le pissenlit évoque l'idée de radiation : ses feuilles sont radiantes ; le pissenlit radie, il va du centre à la circonférence, et quand tout finit par s'être développé, il n'y a plus de centre apparent en quelque sorte, et il revient de la circonférence au centre : c’est la graine centrale qui est la dernière formée, de même la dernière étamine était celle qui semblait dominer et de qui toutes les autres semblaient procéder.
C'est son jeu vital. Cette fleur soleil est comme le grand soleil du ciel, dans lequel on ne distingue plus rien. La splendeur du pissenlit, son moment de beauté suprême, est avant son complet développement.Les languettes se détachent comme des calottes. Tout naturellement, elles montent, montent, et quand elles sont montées au plus haut, elles tombent, n'ayant plus de base. C’est le symbole de la mort et la résurrection, le cycle perpétuel du Cosmos.
Et puis, n’oublions pas que le Pissenlit est un monde de fleurs à lui seul, tout un système floral ; il s'appelle Légion, Communauté.
2/ Adaptation et métamorphose
Le pissenlit réussit cette chose étonnante : quand il pousse sur une pelouse tondue régulièrement, sa tige reste courte et ses fleurs passent sous les lames de la tondeuse. Comme lui, comment pouvez-vous vous adapter à votre environnement ? Quel petit changement pouvez-vous effectuer pour vous permettre de vous épanouir dans votre situation actuelle ?
« Manger les pissenlits par les racines », c’est être mort et enterré, et les vieilles dépouilles nourrissent les nouvelles formes de vie. Le pissenlit représente partout cette métamorphose.
3/ Diffusion du savoir
Enfin, le Pissenlit représente la diffusion du savoir en référence à ses aigrettes qui se dispersent au gré du vent pour aller s’ensemencer partout dans le monde.
Depuis 1876, il représente le logo des éditions Larousse, dont la devise est : "Je sème à tout vent". car l'ambition des fondateurs de Larousse en 1852 était : « d'Instruire tout le monde et sur toutes les choses ».
Le bar des HF représente un champ de pissenlits à tous les stades…
4/ Le plus important, à mon sens : Persévérance
Le pissenlit nous enracine et nous recentre. Il est d’ailleurs lié au chakra Racine (et au Chakra Solaire, celui des émotions, lié à la couleur. jaune)… Il apporte de la clarté dans notre existence en éliminant les blocages, émotionnels physiques, il élimine les accumulations, l'encombrement, l'engourdissement. Sa racine forte, puissante capable de repartir d’un bout minuscule, représente la persévérance, l’audace et l’optimisme.
Son message est simple : il nous rappelle qu’avec des racines solides, on peut creuser plus profond pour aller au bout de notre aventure, et ça n'a pas grand-chose à voir avec l'endroit où vous êtes planté, vous avez les ressources en vous-mêmes.
Alors, quand vous chercherez à développer votre propre voie, indépendamment de ce que la vie vous envoie, appelez le pissenlit !
