LA BARDANE, la purificatrice automnale

LA BARDANE, la purificatrice automnale

LA BARDANE, l’amie purifiante de l’automne

La Bardane est une simple plante des bords de chemin qui gagne à être connue. Plante sacrée des Celtes, ses vertus sont nombreuses aussi bien en interne qu’en externe, en particulier sur le plan dermatologique. Elle protège, nettoie et nourrit en profondeur et en douceur. C’est tout le génie de la Bardane…

BOTANIQUE

La Bardane est une plante bisannuelle, originaire d’Orient : elle fait son apparition en Sibérie, en Chine et en Inde, notamment, puis se répand dans toute l’Europe, et jusqu’en Amérique.

Son nom latin, c’est Arctium lappa, et elle fait partie de la famille des Astéracées, qui est une des familles les plus évoluées et les plus récentes de plantes, à l’organisation très élaborée et aux propriétés souvent très puissantes.

C’est une grande plante herbacée, bisannuelle, très robuste, pouvant atteindre jusqu’à 2m de hauteur, commune dans les friches et aux bords des chemins. Elle aime les sols argileux, riches en azote. Elle pousse jusqu’à 1800 m d’altitude. Elle est très répandue dans les régions tempérées (en France, on n’en trouve pas beaucoup en Méditerranée, du coup).

Ses racines sont très charnues et longues car elles peuvent mesurer jusqu’à 50cm. Elle a des grandes feuilles poilues sur la face inférieure et ses fleurs, violettes ou pourpres, sont regroupées en capitules, réunis en grappes. C’est une des spécificités des Astéracées : on croit regarder une fleur alors qu’en fait, on regarde un bouquet de fleurs ! C’est une famille qui a poussé le processus floral au maximum de sa complexité.

Ces capitules ont des bractées vertes, en forme de crochets recourbés, qui est un ingénieux système de dissémination des semences : ses fruits s'accrochent aux animaux et promeneurs grâce à leurs petits crochets.

« Arctium » viendrait du grec « Arktikos » qui signifie « Ours » faisant allusion à l’involucre avec ses « bractées-griffes » acérés ou à l’apparence robuste et « mal-léchée » de la plante. Le nom d‘espèce « lappa » provient du grec « lambanô » qui signifie « attraper » toujours en référence aux fleurs de bardane sont hérissées de crochets qui s’agrippent aux poils des animaux.

La Bardane s’est vue attribuer de multiples noms au fil des siècles : rhubarbe sauvage, tabac du diable, rapace, glouteron, grateron, Herbe aux teigneux (car elle traitait la teigne et les maladies du cuir chevelu), Oreille de géant, Glouteron, Bouillon noir, Napolier...

Attention à ne pas la confondre avec le chardon-marie qui possède des fleurs très similaires...

Sur le plan botanique, la Bardane contient beaucoup de molécules intéressantes :  les feuilles, très amères, contiennent une lactone sequiterpénique et les fruits contiennent des lignanes. Feuilles et racines contiennent aussi du potassium, du magnésium, du phosphore, du fer et du calcium, des vitamines A, B, C, E, P et des mucilages.

On trouve aussi beaucoup d’inuline (polysaccharides fibreuses très intéressantes sur le plan nutritionnel, utile pour faire baisser le taux de sucre de certaines formes de diabète), de mucilages, de sels minéraux, d’un antibiotique végétal glucosidique et de tanins dans la racine.

HISTOIRE

La Bardane accompagne l’homme depuis l’Antiquité : aussi appelée herbe de Bacchus, elle était consacrée aux cérémonies mystérieuses de Dionysos, dont un scénario avec des masques. D’ailleurs, l'un des noms de la plante, Personata, qui signifie « masque », fait référence à ces cérémonies, qui ont probablement eu cours aussi dans le monde celtique. De nombreux masques ont été retrouvés et nous savons qu'ils symbolisent les mânes (âmes) de novembre.

En Chine et en Inde, Elle est utilisée par les guérisseurs de l’époque pour son potentiel médicinal : ils l’utilisaient alors pour traiter les infections respiratoires, les abcès et les douleurs articulaires, car leurs pharmacopées reconnaissent déjà son activité détoxifiante, dépurative et hépato-protectrice.

La Bardane était aussi très estimée des Celtes qui l’utilisaient à la fois comme médication et comme nourriture, car ses racines sont comestibles. Les Druides utilisaient la Bardane, en association avec le Pissenlit pendant la période de la fin de l’été et d’automne pour se purifier, se nettoyer et fortifier leur système immunitaire avant l’hiver. Elle avait aussi d’après eux, la propriété de développer la conscience. Elle était aussi utilisée pour la protection : en fumigation, elle servait à purifier les lieux d’habitation, on l’utilisait dans les amulettes de protection et les sachets pour conjurer toutes sortes d’influences négatives.

En France, c’est au Moyen-Âge qu’elle commence à entrer dans les mœurs… et les pharmacies : on emploie alors la bardane pour traiter la goutte, les tumeurs cancéreuses, les problèmes de peau, les maladies transmises sexuellement et les troubles de la vessie et des reins.

Traditionnellement, on jetait de la racine de bardane séchée et pulvérisée dans le feu ou sur des chardons ardents pour chasser l’hiver et les miasmes de la maison. En fumigation, elle servait à purifier les lieux d'habitation. On l'utilisait dans les amulettes de protection et les sachets pour conjurer toutes sortes d'influences négatives. Pour bien dormir, on recommandait aussi de suspendre la racine de Bardane au-dessus de la cheminée et de la caresser juste avant de se coucher.

A cette époque la Bardane fut aussi parfois considérée comme une plante magique associée à la magie noire (certainement en référence à l’importunité des fruits accrocheurs).

Sainte Hildegarde de Bingen s’en servait pour calmer les maladies de peau et pour réduire certaines tumeurs. La Bardane était aussi mise à macérer dans du vin et servait à oindre la lèpre.

Mais c’est au XVème siècle que la réputation de la bardane commença a devenir considérable car elle guérit le roi Henri III de la syphilis. Selon certains historiens, il ne s’agissait que d’une simple maladie de peau, mais cela contribua grandement à la valoriser.

Puis, au XVIIème siècle, Lazare Rivière, médecin français de Montpellier, étudia plus particulièrement cette plante pour ses propriétés antisyphilitiques.

Sur un autre plan, ses fruits servaient à teindre les vêtements en jaune. On l’utilisait aussi pour blanchir le linge en faisant bouillir ses racines. Comme la racine donne de l'amidon, elle pouvait aussi, comme la Saponaire, servir à nettoyer le linge.

On a aussi fabriqué avec l'écorce de la tige un papier blanc verdâtre.

Enfin, la racine servait aussi couramment à préparer un succédané de café.

Et comme dans l’Antiquité, les comédiens se servaient des feuilles de cette plante comme masques, pour monter sur les théâtres ambulants.

Dans le Midi, un amoureux un peu collant est comparé à la bardane : crampon dont on se débarrasse difficilement ! Et dans le Maine, les garçons cueillent les capitules pour les mettre dans la chevelure des filles, et les filles s'efforcent de les placer dans la barbe des garçons.

Ces capitules très tenaces ont été utilisés pendant des siècles lors de la fête de Burryman, en Écosse, début Août : un homme vêtu d'une tenue spéciale et d'une cagoule, est recouvert de milliers de capitules de Bardane, avec seulement deux minuscules trous pour les yeux et un trou à travers lequel il peut boire avec une paille les offrandes de whisky. Toute la journée, ce personnage terrifiant pareil à un ours était promené dans la ville, bras tendus, soutenu par deux bâtons : tous les esprits néfastes allaient alors adhérer à ces capitules et seraient ensuite emportés, portant ainsi chance à la ville.

De l’autre côté de l’Atlantique, les Amérindiennes s'en servaient pour stimuler les contractions utérines durant un accouchement difficile.

Enfin, au XXe siècle, la Bardane a connu un regain de popularité, grâce à l’inventeur du Velcro : c’est en 1941 que Georges de Mestral a inventé le Velcro en s’inspirant de ces fruits aux multiples crochets qui s’agrippaient si fort au pelage de son chien. D’ailleurs, pour faire tenir un badge sur n’importe quel tissu, utilisez un fruit sec de bardane plutôt qu’une épingle à nourrice…

Actuellement, la bardane est intensément cultivée par la Chine et le Japon (qui se régalent de ses racines), par la Russie et le Canada… pour la cosmétique, la médecine et l’alimentation. Plusieurs variétés y ont été développées pour obtenir des racines plus tendres.   

CUEILLETTE

Abondante dans la nature, vous pouvez profiter d’une promenade pour faire vos provisions, mais la Bardane se cultive aussi très facilement : splendide et exubérante, elle est idéale en fond de massif ou isolée dans un coin, mais il faut tout de même lui laisser de la place.

Elle s’accommode de tous les terrains, de préférence dans un lieu en plein soleil ou à peine ombré. Elle apprécie les sols riches en humus, profonds et bien meubles, et les terres riches en azote.

C'est une plante résistante, excellente compagne pour les autres végétaux : en effet, la bardane est très riche en chaux, en magnésie et potasse (entre autres) et elle a aussi la capacité de concentrer les ions de cuivre, ce qui en fait un excellent fongicide. Vous pouvez cueillir des feuilles de bardane et les laisser sécher avant de les déposer en paillage autour des plantes pour limiter les attaques de mildiou, par exemple.

En ce qui concerne la cueillette : les racines et les feuilles de bardane sont les parties utilisées en phytothérapie. Quand on veut la faire sécher, il faut cueillir les feuilles en été la première année, et récolter les racines de la première année en octobre, celles de la seconde année au commencement du printemps... En effet, c’est une plante bisannuelle que sa floraison, en deuxième année, condamne à mort.

Maintenez le sol humide pour obtenir des racines tendres. Ensuite, on rince, on coupe et on fait sécher, en rejetant les racines trop ligneuses. On ne la met en sac qu’une fois qu’elle est bien sèche, car sinon, elle risque de moisir ou d’être attaquée par des vers.

CUISINE

En Asie, la racine de la bardane se consomme également comme un légume, sous le nom de Ngau Pong en Chine et de gobo au Japon, qu’on utilise comme un salsifi, globalement.

A leur stade de maturité, les racines sont inodores, d'une saveur douceâtre, un peu amère et astringente. Elles sont préparées pour la consommation en les frottant et en les pelant pour en ôter l'amertume, puis on fait bouillir jusqu'à ce qu'elles soient tendres, on assaisonne et on déguste.

On peut aussi récolter au printemps les jeunes racines et les tiges des fleurs immatures : leur goût ressemble à celui de l'artichaut : au Japon, c’est carrément considéré comme un plat gastronomique !

On peut consommer les très jeunes feuilles pour en faire des salades. Les jeunes racines, elles, peuvent aussi se consommer crues à la croque-au-sel, rapées avec de la vinaigrette, ou bien cuites. Leur légère amertume s'harmonise bien avec des carottes. On peut aussi les lacto-fermenter.

À noter : la racine noircit au contact de l'air et doit être cuite ou mise à tremper dans l'eau froide citronnée aussitôt épluchée.

PROPRIÉTÉS ET UTILISATIONS

La Bardane est LA plante dermatologique par excellence : c’est même une plante majeure des pathologies cutanées suintantes et purulentes, ainsi que des dermatoses séborrhéiques. Mais la liste des bienfaits de la bardane est longue, car c’est une détoxifiante très polyvalente et de premier ordre, efficace en externe comme en interne.

A/ Au niveau interne, d’abord

1/ au niveau de la peau : par ses vertus antimicrobienne et anti-inflammatoire, la bardane excelle à soigner les problèmes de peau passagers ou chroniques, tels l’acné, les dermatoses, l’eczéma, le psoriasis, les panaris, les abcès, les dartres, les furoncles, les mycoses et irritations en tous genres…

Elle présente des propriétés adoucissantes et peut avoir un effet positif sur les démangeaisons et l'inflammation. La racine régule, également, la sécrétion de sébum. En effet, son action dépurative, sudoripare et régulatrice des glandes sébacées permet d'accompagner particulièrement bien le traitement de l'acné : en clair, c’est LA plantes des adolescents ! D’autant plus que c’est la plante des éruptions cutanées, par excellence. Elle permet d’éviter les surinfections, notamment.

Dans ces cas-là, elle est souvent et utilement associée à la pensée sauvage, à l'ortie, la prêle et le pissenlit pour un effet dépuratif, diurétique et anti bactérien de la peau et du foie.

Dans ces cas-là, on l’emploiera de préférence sous forme d’extraits de plantes fraîches, car la Bardane perd 90% de ses dérivés polyinsaturés par le séchage. Pour une action plus puissante, on préfèrera donc une alcoolature de plante fraîche.

On peut aussi l’utiliser en tisane, mais en faisant attention aux dosages, pour lui garder toute son efficacité :

-          en décoction si on l’utilise en unitaire : amener à ébullition 20 à 40 g de racine séchée dans 75cl à 1l d’eau, et laisser mijoter doucement durant 5 à 10 minutes. Boire dans la journée cette tisane très douce au goût. Si racine fraiche, utiliser 100g (elle contient beaucoup plus d’eau).

-          ou en mélange avec d’autres plantes, pour démultiplier son efficacité.

Pour être sûr que la bardane a gardé toute son efficacité malgré le séchage, fiez-vous à son odeur particulière et très reconnaissable : si elle ne sent plus rien, ce n'est pas bon signe, elle peut aller au compost, mais si elle a encore cette bonne odeur,  on utilise !

Plus rarement, on peut l’utiliser en poudre, mais attention aux conditions de conservations, car là aussi, elle risque rapidement de s'oxyder.

Elle peut également être utilisée pour des raisons esthétiques, car  elle a une forte action anti-oxydante et elle combat de ce fait les effets du vieillissement cutané, elle freine même la chute des cheveux ! Et elle soulage aussi l’hyper-séborrhée du cuir chevelu.

La Bardane présente également une action antivenimeuse, contre les piqûres d'insectes et elle était traditionnellement utilisée contre les morsures de serpents.

2/ L’action de la Bardane sur la peau réside aussi beaucoup dans ses vertus détoxifiantes : c’est une drainante majeure de l’organisme, qui travaille sur tous les émonctoires, elle est très polyvalente.

Traditionnellement, les herboristes employaient la bardane pour « purifier » l’organisme des impuretés.

Effectivement, la Bardane, par ses propriétés diurétique, légèrement laxative, dépurative et cholérétique, sudorifique, anti-inflammatoire et anti-infectieuse, est très appréciée pour des cures détox, car elle facilite les fonctions d’élimination digestives, du foie en particulier, soulage la constipation, facilite une meilleure assimilation des graisses, purifie le sang et améliore l’absorption de fer. Elle favorise aussi un bon microbiote grâce à l’inuline qu’elle contient et qui en fait un bon prébiotique.

La bardane agit également sur les rhumatismes et la goutte, toujours en facilitant l'élimination des substances inflammatoires.

3/ L’inuline, toujours elle, stimule la fonction rénale : ainsi, la Bardane prévient certains calculs biliaires et rénaux et favorise l’élimination des infections urinaires par son effet diurétique.

4/ Elle a aussi des vertus hypoglycémiante : son emploi en cas de diabète s'expliquerait à nouveau par sa richesse en inuline, qui est un sucre complexe que les diabétiques peuvent assimiler. C’est pourquoi la Bardane fait partie des traitements d’appoint du diabète et des états pré-diabétiques.

5/ Des études in vitro ont démontré aussi des propriétés antitumorale ( anti-mutagène et protectrice du foie). Ses composés polyinsaturés (polyènes, polyines) ont aussi démontré leur efficacité contre les staphylocoqques et les champignons.

Pour travailler sur le foie, la rate, les glandes lymphatiques et les reins, on l’utilisera préférentiellement en alcoolature.

B/ Au niveau externe, ensuite :

1/ Pour les PB de peau, on privilégie une décoction concentrée obtenue avec 25 g de racine dans 500 ml (2 tasses) d’eau à appliquer sur les parties atteintes à l’aide de compresses.

Ou alors, la méthode ancienne, mais efficace : écrasez les feuilles et racines de bardane en les chauffant un petit peu, mettez la mixture dans un tissu fin et appliquez localement.

L’application de ce type de cataplasmes soulage aussi les rhumatismes, ou encore sur la poitrine, elles calment rhumes et affections pulmonaires. L’idéal, là aussi, est d’utiliser la plante fraîche, à cause de la sensibilité à l’oxydation de ses dérivés poly-insaturés au fil du temps (jusqu’à 90%). Le respect des dosages en utilisation sèche est donc essentiel.

La Bardane présente très peu d'effets indésirables éventuels et de précautions d'emploi :

- risques allergiques potentiels mais extrêmement rarissimes, liés à la famille des Asteraceaes (présences de lactones sesquiterpéniques). Outre ces très rares cas d'allergie, la consommation de bardane est considérée comme sans danger pour l’être humain.

- éviter d'en prendre de trop grandes quantités durant la grossesse (surtout au début de la gestation) parce qu'elle peut provoquer une stimulation utérine.

- la bardane est déconseillée aux personnes qui souffrent déjà de calculs urinaires, puisqu'en décoction ou en infusion, elle peut obstruer les voies urinaires, augmenter la pression et donc provoquer des douleurs importantes : à utiliser en prévention uniquement.

Aucune interaction avec des plantes médicinales ou des compléments n'a été rapportée, ni avec les feuilles ni avec la racine de bardane.

 

SYMBOLISME

Persévérance

Sans surprise, la Bardane est symbole de force et de persévérance puisées dans les bienfaits de la Terre-Mère.

Elle représente la ténacité et parfois même l’importunité ! La Bardane est liée à l'activité, à la capacité de vouloir, de réaliser, c’est une plante « martienne ».

La Bardane, qui prospère souvent dans les terrains les plus difficiles, vous rappelle de vous accrocher farouchement à ce qui est essentiel pour vous : certaines situations exigent qu'on accepte et qu'on lâche prise, mais il y a aussi des moments où vous devez continuer de tenir bon. La Bardane nous rappelle que les qualités de persévérance, de détermination et d'obstination vous vaudront à la fin les plus belles récompenses, même si le voyage n’est pas toujours facile.  Elle vous rappelle de vous accrocher aux choses que vous savez être vraies et précieuses et vous finirez par prospérer.

Elle est comme un feu de cheminée à la chaleur douce et la lumière bienveillante qui vous réchauffe quand vous êtes épuisé, c’est l'amie de votre enfance, celle sur laquelle vous pouviez toujours compter, qui vous remonte le moral quand votre niveau d'énergie (ou d'estime personnelle !) est au plus bas ou que vous relevez d'une longue maladie, et qui vous aide à changer les vieilles habitudes. « Faites-moi confiance, vous dit-elle, tout va bien se passer. »

Nettoyage

La bardane est aussi un symbole de restauration profonde, car elle allie douceur et puissance : avec ses racines pivotantes profondes, rien ne l'arrête une fois qu’elle a décidé de se frayer un chemin à travers les sols récalcitrants. Elle va chercher loin ce qui nous nourrit et nous nettoie et travaille tout en douceur sans rien demander en retour.

La Bardane représente aussi le travail à faire pour se détacher de ses passions : elle nous fait réfléchir à l’attachement excessif et représente le nettoyage que nous avons à faire pour intégrer de nouvelles expériences de vie et les leçons à en tirer. Symboliquement, les fruits de la Bardane sur lesquels tout vient s’accrocher permettent de se débarrasser des choses négatives qui seront retenues et emportées avec la plante.

C’est pour cela que lors de la cérémonie nocturne de Samain, les Celtes utilisaient la Bardane pour se libérer symboliquement de leur part obscure, et entrer purifiés dans la nouvelle année celtique, et accueillir ainsi au mieux les enseignements de la saison sombre bienfaitrice.

Protection

Enfin, la Bardane représente aussi la protection : son nom latin, Arctium, le plus souvent relié à l'ours, correspond plutôt à l'oursin qu'évoquent les terminaisons florales hérissées. Pour les Celtes, encore eux, l'oursin fossile symbolise l'œuf cosmique, origine et fin de tout et protection des cieux. La Bardane qui s’accroche à nos chaussures nous rappelle ainsi que l’Univers nous protège à chaque pas.

Il y a de quoi avancer vers l’hiver avec confiance, en compagnie de la Bardane, vous ne trouvez pas ?