Le Sureau, l'arbre aux fées...

Le Sureau, l'arbre aux fées...

Ce mois-ci, je vais vous parler d’un arbuste qui orne nos campagnes et parfois nos jardins, à la réputation à la fois sulfureuse et féérique : le Sureau noir.

Le Sureau, c’est un arbre à la fois paré de vertus magiques protectrices, et associé à la sorcellerie : c’est à la fois l’arbre aux fées et celui des baguettes de sorcier, comme le savent bien les amateurs d’Harry Potter !

Ces associations contradictoires se font l'écho de la nature de l'arbre, car c’est un arbuste aux grandes propriétés médicinales mais avec lequel il faut prendre quelques précautions : si les fleurs et les baies ont de puissantes propriétés curatives et fortifiantes, par contre, son écorce et ses feuilles sont toxiques à partir de dosages relativement faibles.

Les croyances populaires sont parfois bien avisées…

SUR LE PLAN BOTANIQUE

Le Sureau est un arbuste résistant, pouvant vivre une centaine d'années, que l'on retrouve principalement dans les zones boisées, les haies ou les bords de chemins. Sa floraison a lieu du début du mois de mai jusqu'au mois d'août.

Il appartient à la famille des Caprifoliacées, comme le chèvrefeuille. Le Sureau est mesure en moyenne deux mètres, mais peut monter jusqu’à 4 voire 6 mètres. Il en existe plusieurs espèces, dont la plus utilisée est le sureau noir. Cet arbuste est surtout présent en Europe et en Amérique.

Sa tige, peu ramifiée, comporte des feuilles caduques d'environ sept folioles. Ses fleurs, blanches et odorantes, s'ouvrent dès le début du mois de mai, laissant place en juillet à des grappes de petites baies de couleur noire, qui peuvent être toxiques selon les espèces.

C’est pourquoi il faut faire très attention aux confusions botaniques : en ce qui nous concerne, nous allons parler du Sureau noir, qu’il est possible de confondre avec une autre espèce, le sureau hièble (ou yèble), dont les fruits sont toxiques et entraînent nausées et vomissements.

Souvenez-vous de leurs signes distinctifs :

-          Le Sureau noir, Sambucus nigra, mesure jusqu’à 8 m de haut, fleurit au printemps, possède des feuilles de 5 à 7 folioles et surtout a des fruits qui pendent vers le sol.

-          Le Sureau hièble, Sambucus ebulus, ne dépasse pas 1,80 m, fleurit en plein été, possède des feuilles de 7 à 11 folioles et ses fruits toxiques sont orientés vers le ciel.

Le sureau s’illustre aussi par sa concentration en polyphénols de toutes sortes, des composés qui confèrent au fruit sa couleur noir-violet foncé et constituent un puissant antioxydant avec des effets anti-inflammatoires.

Le Sureau a aussi une forte teneur en huiles essentielles ainsi qu'en minéraux. Ses baies sont gorgées de vitamines de type A, C, E et B6 et contiennent une remarquable concentration en fer, flavonoïdes et caroténoïdes, acides aminés et tanins. Les baies de sureau noir contiennent aussi beaucoup de fibres, notamment de pectines, très bonnes pour le transit, soit plus du quart de l’apport quotidien recommandé !

C’est donc un arbuste très intéressant, que l’homme connait et utilise depuis la Haute Antiquité. La diversité de ses noms vernaculaires en témoigne : sureau noir, Haut-bois, Sambuc, Saou, Arbre de judas, Seuillon, Susier, Arbre à flûte ; Arbre aux fées (île de Man) ; Arbre gardien ; Baie de sureau ; Demoiselle sureau …

Le nom latin Sambucus fait allusion aux flutiaux (sambuca) que les pâtres grecs taillaient dans le bois tendre du sureau.

UN PEU D'HISTOIRE

Le Sureau fait partie des arbustes les plus anciens que l'humanité ait connus, dès la Préhistoire. On a mis à jour ses traces dans des sites datant de l'époque madgalénienne. On a retrouvé beaucoup de graines lors de fouilles archéologique, en Italie et en Suisse. Le Sureau était déjà utilisé à une époque très lointaine pour le culte des morts.

En tout cas, les baies sont consommées avec certitude depuis l'époque grecque et romaine où elles représentaient "la nourriture des dieux". Pour les grecs et romains, le Sureau représentait la femme du dieu Pan (dieu de la Nature, de la Forêt et des Animaux).

Galien (médecin grec du IIe siècle de notre ère) recommandait  déjà le sureau contre les fièvres et les excès de mucus. Vers 400 av. J. C., Hippocrate dit qu'il est son "remède pour la poitrine". A l’époque, on l'utilisait principalement pour son action anti-inflammatoire et diurétique. Le savoir grec a également voyagé vers l'Asie et le sureau fut intégré à la pharmacopée de la médecine ayurvédique (Inde).

C’est aussi un arbuste qu’on utilisait beaucoup pour son bois : les branches de sureau étaient utilisées pour les flûtes, ce qui lui a donné le nom d'« arbre à flûte ». On disait qu'une musique jouée avec une flûte de sureau a autant de pouvoir qu'une baguette magique. Son bois était également utilisé pour les piques des bouchers et les chevilles de bois des cordonniers.

Chez les Celtes, puis plus tard au Moyen-âge, il était aussi utilisé à des fins cosmétiques pour éclaircir le teint et atténuer les taches de rousseur (eau de fleurs de Sureau). Les Romains utilisaient le jus de baies de sureau pour se teindre les cheveux.

Il est vrai que l'écorce, la racine, les baies et les feuilles étaient utilisées pour la teinture en général. Les sureaux étaient parfois cultivés pour leurs baies dans le but de faire du vin. Elles n'étaient pas seulement utilisées pour la fabrication du vin, mais aussi pour leur apporter plus de couleurs. La falsification des clarets, des bordeaux et du porto se développa si largement qu'en 1747, les Portugais interdirent toute utilisation du jus de sureau dans leur produit.

Le sureau a aussi été utilisé comme encre par les copistes.

Au Moyen-Age, fleurs et fruits ont longtemps servi à la fabrication de boissons rafraîchissantes. Au printemps, on en buvait de grandes quantités afin de purifier l'organisme des toxines accumulées durant l'hiver. De nos jours encore, on trouve souvent des sureaux dans les vieux jardins de monastères.

Le bois creux du Sureau permettait de fabriquer des baguettes « magiques », dans lesquelles on pouvait glisser des objets aux pouvoirs guérisseurs. De la même manière que la flûte magique, la flûte enchantée de la tradition populaire, est faite avec du sureau. C’est l’arbuste magique par excellence : pour les Celtes en particulier, il représente la mort et la renaissance, celui qui facilite le passage entre les mondes : c’est pourquoi les flûtes fabriquées dans son bois sont magiques car elles facilitent les conversations avec les morts. De même, les rêves « sous le sureau » étaient considérés comme prophétiques.

Il y a énormément de croyances populaires autour du sureau : c’est un arbre qui a inspiré de nombreuses légendes, un peu partout dans le monde.

Peut-être parce que, de l'entaille d'une branche de sureau, s'échappent quelques gouttes de sève rouge pouvant rappeler le sang. Il n'en fallait pas plus pour que l'imagination populaire fasse de cet arbrisseau l'habitat de divinités, fées ou de sorcières, esprits de la forêt ou nymphes des bois : celles-ci étaient supposées vivre à l'intérieur de son bois, ce qui expliquerait pourquoi sa sève jaillit rouge quand on le coupe...

Pour ne pas provoquer le courroux de ces êtres féériques, en général féminines, mieux vaut requérir leur permission avant d'abattre l'arbuste. Vous pouvez aussi chantonner devant le sureau, comme le faisaient les Créoles antillais, afin de permettre aux fées de quitter leur demeure à temps.

La plus connue de ces divinités habitant le sureau était appelée Mère Sureau, Vieille Dame, ou encore Grand-mère Sureau : la gardienne du sureau n’était rien moins qu’une incarnation de la Terre Mère, dans son rôle de donneuse de vie, de porteuse de mort et de transformatrice, vivant dans le bois creux du Sureau. D’ailleurs, au Tyrol, les hommes enlèvent leur chapeau devant un sureau pour saluer la Dame de l'arbre.

De l’Italie au Danemark, en passant par l’Allemagne ou l’Angleterre, la croyance en un être féérique habitant le sureau est très répandue dans toute l’Europe.

Voir la Dame du Sureau était considéré comme un privilège, rare qui ne se produit qu'au printemps et à l'automne. Les couleurs de sa tenue vestimentaire sont similaires à l'arbre : un tablier foncé comme les baies et un châle blanc comme les fleurs, qui se déplace en s'appuyant sur une branche.

Selon une croyance danoise, pour voir le roi des fées et sa suite la nuit de la Saint-Jean, il suffit de se placer sous un sureau quand sonnent les douze coups de minuit.

Au-delà de toutes les légendes, dans toutes les civilisations celtes et germaniques, on a vite considéré le sureau comme une plante magique, qui était à la fois révérée et crainte : le sureau est lié à la fois à la vie et à la protection, et à la mort et à la sorcellerie malfaisante.

Selon une autre tradition de la Haute-Bretagne, chaque petite fleur de sureau abriterait une fée ayant fui la persécution des chrétiens.

D’ailleurs, le Sureau est aussi très présent dans la tradition chrétienne : certains disent que le sureau a été utilisé pour la croix de crucifixion de Jésus.

Dans l'Europe médiévale, il était vu comme portant malheur aussi à cause du fait que c’est à la branche d’un Sureau que Judas Iscariote choisit de se pendre.

Il n'en fallait pas plus pour que l'arbuste soit accusé de nombreux méfaits dans la chrétienté.

Au Moyen-âge, on pensait que sentir l'odeur des fleurs de sureau annonçait la mort : cela en fit un bois attractif pour les boucliers. Par contre, en Autriche, il était planté sur les tombes - s'il fleurissait, cela signifiait que le défunt était heureux. Encore une fois, très ambivalent.

En Sicile, le bois de sureau était utilisé pour faire fuir les serpents et les voleurs. Porté sur soi, ce bois était censé protéger contre les agressions de toutes sortes, humaines ou surnaturelles. C’est aussi pourquoi on ne cheminait jamais par monts et par vaux sans avoir un morceau de cet arbuste dans sa poche, pour se protéger des bandits de grand chemin.

Un sureau s'élevant dans un un jardin était considéré comme un paratonnerre naturel, d’ailleurs, le bois de cet arbre était consacré, dans la mythologie du nord, au dieu Thunar, au dieu du tonnerre. Sa présence écarterait aussi les maléfices jetés sur les propriétaires de la maison. C’est pourquoi en Castille, pour bénir la maison où vont vivre les jeunes mariés, le père de la mariée et la mère du marié, lancent des baies de Sureau aux quatre vents.

Le lien fréquent fait entre sureau et serpents trouve aussi une connexion avec saint Patrick car son bâton de sureau fut décisif pour éconduire les serpents hors d'Irlande. Quand on sait que le serpent était un symbole de la Grande Déesse mère et que débarrasser l'Irlande des serpents était une image qui signifiait la conversion les païens au christianisme, c’est assez ironique que  Saint Patrick ait utilisé un bâton de sureau, lui-même associé à la Grande Déesse, à l’époque !

En Amérique du Nord, les Amérindiens attribuaient les mêmes propriétés au sureau blanc (Sambucus canadensis) dont la composition est, comme on l'a découvert plus tard, semblable à celle de son cousin européen. Au Québec, le sureau blanc a longtemps tenu une place de choix dans la médecine domestique des Canadiens français.

Enfin, une vieille légende dit que la ville de Quimper en Bretagne repose sur trois colonnes de Sureau ; quand celles-ci deviendront vieilles et tomberont en poussière, la ville disparaîtra sous les flots. Avec le réchauffement climatique, il y a de quoi s’inquiéter !

LA CUEILLETTE

On peut bien sûr se procurer des fleurs de sureau en herboristerie, et parfois même des baies séchées ou des jus et confitures en magasins bio, mais si vous avez la chance d’avoir un sureau dans votre jardin, faites-vous le plaisir d’aller les cueillir vous-mêmes.

La cueillette doit être minutieuse pour conserver au maximum le pollen aromatique dans la fleur ; elle doit s’effectuer le plus loin possible des axes routiers, sources de pollutions diverses. Les baies de sureau se récoltent dans la nature à pleine maturité, mais ne doivent pas non plus être trop molles quand vous les ramasserez.

En outre, il faut les consommer rapidement. En effet, fleurs et fruits sont fragiles, alors dégustez-les ou utilisez-les dans les heures qui suivent la cueillette. Ou alors, vous pouvez les sécher sur des claies, pour les utiliser plus tard.

Et bien sûr, soyez aussi attentif à bien les identifier, comme on le disait tout à l’heure.

Les fruits et les feuilles de sureau noir renferment des glucosides cyanogènes, dont la consommation peut causer nausées, diarrhées et vomissements, en particulier chez les enfants. Faites donc attention à manger les fruits bien mûrs et en petites quantités, et éviter de mâchonner ses feuilles, ses écorces ou ses tiges.

Par contre, cuire les fruits dégrade les composés qui peuvent provoquer ces troubles. Donc plus de soucis si vous cuisinez le sureau !

EN CUISINE

En cuisine, le sureau trouve de nombreux débouchés.

La fleur se prépare en beignet, vin floral, sucre, sirop, tisane, limonade.

Elle peut être parsemée sur des salades salées ou sucrées, infusée dans du lait ou de la crème ou préparée en panna cotta, glaces, compotes, confitures, coulis et sorbets, ou les inclure dans des pâtisseries (crumbles, muffins, tartes, cakes...).

Le sureau s’associe très bien avec la pomme.

(Retrouvez quelques recettes à la fin de ce blog).

PROPRIÉTÉS ET UTILISATIONS

Toutes ses parties sont utilisables par l’homme, toutefois, ce sont la fleur et la baie qui sont le plus utilisées en phytothérapie.

En usage interne, les propriétés médicinales du sureau sont nombreuses.

La médecine populaire connaissaient les propriétés des fleurs et baies de sureau en cas de grippe ou de rhinopharyngit : c’est une grande plante antivirale, anti-inflammatoire et immunostimulante, qui a aussi la propriété d’augmenter les sécrétions bronchiques. Elle a donc toujours été très utilisée pour lutter contre les refroidissements hivernaux et les infections respiratoires virales saisonnières, comme les rhumes, les grippes, les sinusites et les bronchites. On peut aussi l'utiliser contre les irritations de la gorge, comme les laryngites et les pharyngites.

Des études scientifiques ont confirmé ces vertus en révélant que les polyphénols de sa fleur sont capables de se lier au virus de la grippe, l’empêchant de pénétrer dans la cellule et inhibant par conséquent l’infection.

Ses polysaccharides possèdent des propriétés immuno-modulatrices – elles stimulent notamment la production de cytokines pro et anti-inflammatoires – qui ne sont pas à négliger, y compris quand on se porte bien.

En outre, les polyphénols du sureau sont capables d’abaisser de plus de 50 % les taux de certaines cytokines, les interleukine 1, responsable d’inflammation au long terme dans les maladies chroniques et aboutissant à des dommages sur les organes internes. Ainsi, l’apport de sureau par l’alimentation permet d’amplifier l’ingestion de composés antioxydants et anti-inflammatoires participant à l’équilibre global de l’organisme.

Globalement, c’est une plante profitable permettant de renforcer le système immunitaire.

De plus, le sureau a de grandes propriétés sudorifiques et c’est donc une grande dépurative : l'infusion de fleurs est préconisée pour favoriser l'élimination des toxines. On l’utilise seul ou associé avec d'autres plantes à visée antivirale.

Le sureau a aussi des vertus diurétiques et légèrement laxatives : il est donc aussi indiqué contre les problèmes de surpoids car ses propriétés dépuratives permettent de nettoyer et purifier l'organisme en le forçant à éliminer ses toxines.  Il est efficace contre la rétention d’eau, mais aussi pour soulager les troubles gastro-intestinaux, ainsi que les cystites et infections urinaires, car il facilite l'élimination urinaire et digestive.

Ses vertus médicinales, notamment anti-inflammatoires, sont également utilisées sur la sphère ostéo-articulaire : contre les rhumatismes, l'arthrite et l'arthrose, pour soulager les douleurs articulaires, ou la goutte.

En externe aussi, le sureau est très efficace contre certaines affections de la peau comme l'eczéma, les contusions et les brûlures. Il était traditionnellement utilisé pour soigner les engelures et les orgelets, et c’est un remède très efficace contre les conjonctivites !

Compresses oculaires à base d’infusé de fleurs de sureau :

Très efficace pour décongestionner les paupières, soigner les orgelets, les chalazions et les conjonctivites.

Préparer l’infusé avec 1 cuillère à soupe de fleurs séchées pour 1⁄4 litre d’eau froide. Porter à ébullition, laisser infuser 10 minutes et filtrer soigneusement. Appliquer sur les paupières pendant 10 minutes avec de la gaze stérile imprégnée de l’infusé matin et soir pendant une dizaine de jours.

En cataplasme, le sureau soulage les hémorroïdes… et les sciatiques !

Globalement, pas d’effets toxiques pour le sureau noir si vous respectez les dosages conseillés. Par contre, des effets secondaires ont été observés en cas de surconsommation : odeur de transpiration plus prononcée, et surtout troubles digestifs passagers en cas de surconsommation des baies (douleurs gastriques, vomissements).

Le Sureau est déconseillé chez les personnes souffrant de diabète car il entraîne des troubles du traitement par insuline. Il est également proscrit en cas d'anémie ou de porphyrie, une maladie sanguine complexe.

Et il ne faut pas associer le sureau aux médicaments immunosuppresseurs car il peut diminuer l’efficacité des traitements. Par contre, très logiquement, il peut augmenter l’activité des médicaments diurétiques…

LE SYMBOLISME DU SUREAU

Sur le plan symbolique, on l’a vu, le sureau représente le lien entre la mort et la vie : en effet, il est l'un des derniers arbustes à perdre ses feuilles à l'automne, et le premier à les sortir au printemps. De plus, il a la capacité de se régénérer très facilement : il suffit de planter une baguette de sureau dans la terre et il y a de fortes chances qu'elle se réimplante et redevienne un arbuste l'année suivante.

Traditionnellement, le Sureau est donc un arbuste sacré qui nous rappelle de célébrer les cycles de la vie et de la mort, des histoires d'hivers passés et de printemps à venir : il est la jeune fille au printemps, avec ses abondantes fleurs blanches ; la mère en été, lorsque des baies rouges foncé ornent ses branches ; la vieille femme l'automne, alors que ses feuilles tombent et semble presque mort l'hiver, avec ses branches nues et ses tiges creuses.

C’est ainsi que le sureau nous suggère d’accepter les cycles de l’existence...

 

Recettes à base de sureau :

Beignets de fleurs de sureau

Ingrédients (pour 6 personnes)

          2 œufs

          50 g de sucre

          1 sachet de sucre vanillé

          200 g de farine de blé

          125 ml de lait d’amande

           125 ml de bière blonde

          1 pincée de sel

          1 c. à c. de jus de citron

          1 litre d’huile de friture

          18 corymbes de sureau

Préparation

1.         Casser les œufs et mettre les blancs de côté.

2.         Fouetter les jaunes d’œufs et les sucres.

3.         Ajouter, en continuant de fouetter, la farine, le lait d’amande et la bière.

4.         Monter les blancs d’œufs en neige, avec le sel et le jus de citron.

5.         Les incorporer à la pâte. La laisser reposer une demi-heure.

6.         Faire chauffer votre bain de friture (à environ 170 °C).

7.         Secouer les corymbes pour déloger les éventuels insectes. Les tremper dans la pâte, les égoutter un peu et les plonger dans le bain de friture. Laisser cuire deux à trois minutes de chaque côté.

8.         Les poser sur un plat recouvert de papier absorbant, puis les saupoudrer d’un voile de sucre.

9.         Dégustez en évitant la tige.

Recette tirée de L’appel gourmand de la forêt, de Linda Louis, éd. La plage.

Sirop de fleurs de sureau

          10 à 12 g de fleurs de sureau séchées ou 7 corymbes de sureau frais

          1 citron

          500 g de sucre

          600 ml d’eau

Préparation de la recette

1.         Si vous utilisez des fleurs séchées, allez directement à l’étape 2. Si vous utilisez des fleurs de sureau fraiches, détachez les fleurs en laissant le minimum de tiges.

2.         Déposez les fleurs dans un saladier. Versez l’eau et ajoutez le citron coupé en rondelles.

3.         Couvrez avec un linge et laissez macérer 48h au réfrigérateur.

4.         Filtrez les fleurs à l’aide d’un chinois, et pressez-les bien pour récupérer tout le jus de sureau possible. Retirez les morceaux de citron.

5.         Versez le jus de sureau dans une casserole, ajoutez le sucre et mélangez.

6.         Faites chauffer la casserole jusqu’à ébullition, comptez 1 min de bouillon à feu doux, puis sortez du feu et laissez refroidir.

7.         Une fois refroidi, versez le sirop de fleurs de sureau dans une bouteille en verre, et conservez-le au frais. C’est prêt !

Quelques informations sur le sirop de sureau :

Le sirop de sureau est facile et rapide à préparer. Il donne une boisson rafraîchissante et fleurie, parfaite pour se désaltérer en été, avec un léger parfum vanillé et acidulé.

Il se conserve facilement 1 mois au réfrigérateur. Pour obtenir, une conservation plus longue, il faut prolonger le processus de cuisson, en le faisant cuire à feu moyen une dizaine de min afin d’obtenir un sirop plus épais et sucré.

Pour le servir, il faut diluer plus ou moins une dose de sirop dans une dose d’eau, en fonction des goûts. Vous pouvez aussi vous en servir pour préparer des recettes de cuisine. C’est une excellente manière de profiter des bienfaits du sureau.

Limonade aux fleurs de sureau

Liste des ingrédients

          2 l d’eau

          10 à 12 g de corymbes de sureau séchés (ou 5 à 7 corymbes fraiches)

          200 g de sucre

          1 citron

          1 cuillère à café de vinaigre de pomme

Préparation de la recette

1.         Versez l’eau dans une grande casserole, et ajoutez le sucre. Faites chauffer à feu moyen pour préparer un sirop.

2.         Une fois le mélange à ébullition, quand le sucre est totalement dissous, sortez du feu et laissez refroidir.

3.         Si vous utilisez des fleurs de sureau séchées, passez à l’étape 4. Sinon, retirez les parties vertes des corymbes fraiches pour ne conserver que les fleurs de sureau.

4.         Ajoutez les fleurs de sureau dans le sirop, coupez le citron en tranches et ajoutez-les aussi, puis versez la cuillère de vinaigre de pomme.

5.         Mélangez bien l’ensemble, couvrez avec un linge ou n’importe quoi de non hermétique afin que la fermentation puisse avoir lieu.

6.         Laissez macérer 5 jours au soleil en remuant tous les jours.

7.         Quand la fermentation démarre, la limonade aux fleurs de sureau commence à se gazéifier. Des petites bulles vont alors remonter à la surface, c’est normal.

8.         Filtrez les fleurs et les morceaux de citron pour ne garder que la limonade de sureau.

9.         Versez-la dans des bouteilles qui ferment bien, type bouteille de limonade ou avec un bouchon à vis, et laissez à nouveau fermenter encore environ 15 jours à température ambiante, afin que la gazéification puisse s’opérer.

10.       Conserver les bouteilles au frais ou en cave, ainsi la limonade se conservera très bien plusieurs semaines.

Quelques informations sur la limonade au sureau

Cette recette de limonade aux fleurs de sureau est parfaite pour se désaltérer pendant tout l’été. C’est une boisson fraiche, fleurie, avec un léger parfum fruité et vanillé.

Elle prend un peu de temps pour fermenter et devenir gazéifiée, mais on peut la préparer en quantité en augmentant les quantités, car elle se conserve très bien au frais.

Jus /sirop de baies de sureau noir

Liste des ingrédients

          1/2 litre d’eau

          50 g de baies de sureau séchées noires

          Miel (ou sucre)

          Jus d’un demi-citron.

Préparation de la recette

1.         Mettez les baies de sureau dans une casserole et versez l’eau.

2.         Faites chauffer jusqu’à ébullition et laisser frémir à feu léger environ 30 min. Le jus va réduire environ de moitié.

3.         Mettez une passoire au-dessus d’un grand bol, et égouttez le jus de sureau avec les baies. Écrasez les baies afin de récupérer le maximum de jus. Une fois bien pressées, vous pouvez jeter les baies.

4.         Pesez le liquide obtenu, et ajoutez le même poids en miel (ou sucre).

5.         Mélangez bien l’ensemble afin de bien incorporer le miel, et pressez le demi-citron dans le sirop.

6.         Versez le sirop de sureau obtenu dans une bouteille en verre à l’aide d’un entonnoir, et c’est prêt !

Quelques informations sur le sirop de sureau :

Le sirop de baies de sureau est à la fois un produit de cuisine, et un remède naturel.

On peut donc s’en servir pour aromatiser les desserts bien sûr : cake, muffins, tartes, crème glacée, cookies, crêpes, salades de fruits, muffins, etc. Cependant, on peut aussi s’en servir pour parfumer des plats sucrés salés, comme une sauce pour accompagner une bonne volaille.

Côté remède, le sirop de sureau est tout indiqué en cas de rhume, grippe, toux, bronchites, et autres inflammations des voies respiratoires. Il possède des propriétés antivirales, antioxydantes, ou encore anti-inflammatoires, etc.

Il n’y a pas de dosage ou de posologie précise, mais en règle générale, il est conseillé chez un adulte d’en prendre 2 à 3 fois par jour en prévention. Lorsque qu’on est malade (grippe, rhume, etc.) : une prise toutes les 2 heures jusqu’à 6 prises par jour.

On peut consommer directement le sirop, ou on peut le diluer dans de l’eau comme n’importe quel sirop.