Au mois de février, la nature s'active déjà sous terre et prépare son renouveau. Les Celtes ne s'y trompaient pas : en fins observateurs des rythmes naturels, ils marquaient le début du printemps ... début février, avec la fête d'Imbolc ! L'équinoxe de printemps, quant à lui, marquait l'apogée de la saison.
La primevère officinale, appelé aussi Coucou ou Herbe de Saint Pierre, est une des premières fleurs du printemps avec la Violette et l'Ail des Ours, elle est aussi surnommée "celle qui montre le chemin".
C'était une des plantes sacrées du printemps pour les Celtes, et au Moyen-âge, on racontait qu'elle avait caché les clés du Paradis tombées sur la Terre, jusqu'à ce que Saint Pierre ne les retrouve...Elle est totalement comestible (contrairement aux primevères ornementales qui peuvent être toxiques) et dotée de bien des vertus, au sortir de l'hiver : elle est pectorale, sédative, anti-inflammatoire et expectorante, et comme toutes les plantes qui s'épanouissent malgré des conditions de vie rudes, elle contient de la vitamine C.
On peut donc l'utiliser pour soulager les toux et bronchites de l'hiver, mais aussi les allergies printanières. Ses propriétés antibiotiques sont aussi utilisées pour soutenir l'organisme en cas de candidose ou d'infection urinaire.
Elle était aussi traditionnellement utilisée pour lutter contre les maux de tête, les migraines et les insomnies des adultes comme des enfants. Tous les auteurs anciens décrivent en effet son action sur les nerfs.
La fleur Clé du printemps est aussi surnommée Fleur des Fées en Irlande, réputée pour attirer l'amour et favoriser l'inspiration créatrice, dissoudre les blocages énergétiques aux endroits-"clés".
Alors, si vous avez la chance d'en découvrir lors d'une promenade dans une prairie de montagne ou sur le talus d'un chemin, surtout, pensez à saluer la messagère du printemps...